Sylvestre 1er (314 - 335)
33e Pape de l'Eglise Catholique
Dernière mise à jour : dim. 16 févr. 2020 à 15:24
Saint Sylvestre 1er ou Silvestre fut le premier Pape de la paix constantinienne. Il est souvent accusé d'avoir été trop effacé dans ses interventions, ne venant ni au Concile d'Arles (314), ni au Concile de Nicée (325) mais il les confirma par ses légats.
Ces réticences avaient peut-être pour raison qu'ils n'étaient pas convoqués par le Pape lui-même, mais par l'empereur Constantin.
Il fut très respectueux de l'autonomie des Eglises orientales. Il entreprit de grands travaux dans la Rome impériale.
C'est sous son pontificat que Constantin fait édifier la Basilique Saint-Jean de Latran, la Basilique de Sainte-Croix de Jérusalem, la Basilique de Saint-Paul hors les Murs, la Basilique de Saint Laurent.
Saint Silvestre intervient pour le mobilier liturgique, les ornements. Il aménagea les catacombes.
Il eut la tâche d'organiser l'Église dans une société enfin pacifiée. Il est un fait indéniable : il reste l'un des premiers confesseurs non martyrs dont le culte fut établi très tôt à Rome.
Saint Sylvestre eut Rome pour patrie. Quand il fut en âge de disposer de sa fortune, il se plaisait à donner l'hospitalité aux Chrétiens étrangers qui passaient à Rome ; il les menait à sa demeure, lavait leurs pieds, leur servait à manger, enfin leur donnait, au nom de Jésus-Christ, tous les soins de la plus sincère charité.
Il vint, un jour, à Rome, un illustre confesseur de la Foi, nommé Timothée d'Antioche. Personne n'osait le recevoir ; Sylvestre s'en fit un honneur, et, pendant un an, Timothée prêchant Jésus-Christ avec un zèle incroyable, recevait chez lui la plus généreuse hospitalité. Cet homme héroïque ayant conquis la palme du martyre, Sylvestre déroba ses précieux restes et les ensevelit à la faveur de la nuit.
Mais lui-même fut bientôt traduit devant le tribunal du préfet, comme recélant les trésors du martyr :
« Timothée, répondit-il, ne m'a laissé que l'héritage de sa Foi et de son courage. »
Le préfet le menaça de la mort et le fit jeter en prison ; mais Sylvestre, en le quittant, lui dit : « Insensé, c'est toi-même qui, cette nuit, vas rendre compte à Dieu. »
Le persécuteur avala une arête de poisson et mourut, en effet, dans la nuit. La crainte des châtiments Célestes adoucit les bourreaux et l'héroïque jeune homme fut rendu à la liberté. Cette belle conduite de Sylvestre le fit appeler au diaconat par le Pape St Melchiade (311-314), dont il devait être l'éminent successeur.
Son long pontificat de vingt et un ans, célèbre à divers titres, l'est surtout par le Concile de Nicée, le Baptême de Constantin et le triomphe de l'Église.
Le Baptême de Constantin est reporté à une époque plus tardive par de nombreux auteurs ; mais des témoignages non moins nombreux et non moins sérieux placent le Baptême de ce grand empereur sous le règne de Saint Sylvestre, et le Bréviaire romain confirme cette opinion.
Constantin, encore païen et peu favorable aux Chrétiens, dont il ignorait complètement la doctrine, fut atteint d'une sorte de lèpre qui lui couvrit tout le corps.
Une nuit, St Pierre et St Paul, éclatants de lumière, lui apparurent et lui ordonnèrent d'appeler le Pape Sylvestre, qui le guérirait en lui donnant le Baptême.
Le Pape, en effet, instruisit le royal néophyte et le Baptisa.
Le règne social de Jésus-Christ commençait ; la conversion de Constantin allait avoir pour heureuse conséquence celle de l'univers.
Sylvestre, fils du Prêtre Rufin, était un romain, mais ses origines sont obscurcies par toutes sortes de légendes.
Sa mère, Justa, confia son éducation au Prêtre Cyrinus. Il n’est pas douteux qu’il s’est bien conduit pendant la persécution de Dioclétien (284-305), ce qui lui a valu le titre de « très glorieux. »
Il pratiqua l'hospitalité avec le plus grand courage en hébergeant un Chrétien d’Antioche, Timothée, qui après avoir fait beaucoup de conversions fut décapité sur l'ordre du préfet de la ville, Tarquinius ;
Sylvestre emporta le corps du martyre et, avec le Pape Miltiade, il l'ensevelit près du tombeau de Saint Paul, dans le jardin d'une pieuse dame, Théona.
Tarquinius fit alors arrêter Sylvestre, le somma de livrer les biens de Timothée et d'apostasier. Sylvestre refusa et fut envoyé en prison d’où il fut libéré après que Tarquinius se fut étranglé avec une arête de poisson.
Le Pape Miltiade l'ordonna Prêtre.
Élu à la succession de Miltiade, Sylvestre fut Pape pendant près de vingt-deux ans (du 31 Janvier 314 au 31 Décembre 335) sous le règne de Constantin le Grand (306-337), gouvernant l’Église à l’époque où elle passait de la persécution au pouvoir ; cependant, il semble n’avoir joué qu’un rôle insignifiant dans les grands événernents en cours.
Il eut la satisfaction de voir l'Église de Rome enrichie et embellie par les largesses impériales auxquelles on doit de grands édifices comme la Basilique Constantinienne (plus tard Saint-Jean-du-Latran) avec son Baptistère, et les Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul.
Le Pape Sylvestre organisa parfaitement le service des pauvres. Un Évêque de Pamphilie, Luphronius ou Euphrosynus, vint à Rome ; ses discours et ses gestes donnèrent à Sylvestre l'occasion de divers règlements : il prescrivit aux Prêtres et aux diacres de porter le colobium, tunique flottante et sans manches ; il ordonna de remplacer le nom des dieux que portaient les jours par les numéros des féries, il fit des Dimanches et des Jeudis des jours de Fête, des Mercredis, Vendredis et Samedis des jours de jeûne.
Aux Grecs qui s'étonnaient de cette ordonnance, il rétorqua que le jeudi était le jour de l'Ascension et de l’institution de l'Eucharistie et que, puisque chaque Dimanche commémorait la Résurrection, chaque Samedi devait rappeler le séjour du Christ au tombeau.
Saint Sylvestre mourut à un âge avancé et fut enterré dans le cimetière de Sainte-Priscille sur la Via Salaria (31 Décembre 335).
Il est vénéré comme saint et est fêté le 31 décembre.
Miltiade ou Melchiade
32e Pape de l'Eglise Catholique
Marc
34e Pape de l'Eglise Catholique