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Clément (88-97)

4e Pape de l'Eglise Catholique

Dernière mise à jour : dim. 2 août 2020 à 09:36

 

Clément suit Clet dans les listes épiscopales du IIe siècle. D'après une tradition, attestée par Tertullien et Jérôme, il fut sacré par Saint Pierre. Il s'agit probablement de celui auquel fait référence Ph IV,3. Il est probable aussi que ce soit lui l'auteur du plus important document ecclésiastique du premier siècle (hormis le Nouveau Testament): la "1e lettre de Clément" (la 2e n'est pas de lui), écrite sous Domitien (81-96) et adressée à l'Église de Corinthe à cause de dissensions internes. Cette lettre est le plus ancien exemple de l'intervention de l'Église romaine dans les affaires d'une autre Église. Jérôme, Eusèbe, Irénée et Origène font de lui un ancien collaborateur direct de Pierre et Paul. Il est vénéré comme saint. Fête, le 24 novembre.

Dans sa liste des successeurs de l'apôtre Pierre dans le siège épiscopal de Rome, Irénée de Lyon (vers 130 – 202) mentionne Clément comme le troisième, après Lin et Anaclet ; il dit que Clément avait vu les Apôtres, s'était entretenu avec eux, leur prédication résonnait à ses oreilles et leur tradition était devant ses yeux ; et il informe que, dans l'épiscopat de Clément, qui avait connu directement les apôtres, l'Église de Rome écrit une lettre puissante aux Corinthiens en leur renouvelant la foi et la tradition reçue récemment des apôtres. Dans sa Chronique, Eusèbe de Césarée (vers 265 – vers 340) indique que Clément était le troisième évêque de Rome pendant neuf années à partir de 92; et dans son Histoire ecclésiastique il dit que, la douzième année de Domitien (92), Anaclet, ayant été évêque de l'église des Romains douze ans, a pour successeur Clément.

Eusèbe dit aussi que Clément, troisième chef de l'Église des Romains après Paul et Pierre et successeur de Lin et Anaclet, est encore évêque de Rome quand Trajan succède à Nerva en 98 et que Évariste devient quatrième évêque de Rome en 99, deuxième année de Trajan.

Jérôme (vers 347 – 420) rapporte la même succession d'Irénée et d'Eusèbe mais, puisqu'il considère saint Pierre le premier évêque de Rome, il décrit Clément comme le quatrième, pas le troisième ; au même temps il observe que la majorité des Latins considèrent Clément le successeur immédiat de Pierre. En effet cette idée qui existait parmi des Latins pourrait être une conclusion naturelle de la déclaration de Tertullien (vers 155 – vers 220), fondateur de la théologie latine, que « l'Église de Rome montre que Clément a été ordonné par Pierre ».

Jean Colson énumère plusieurs hypothèses faites pour concilier ces informations contradictoires sur l'ordre de succession des premiers évêques de Rome, dont l'une est que Clément, Lin et Anaclet/Clet étaient tous ensemble membres dirigeants du presbyterium de l'Église de Rome avant l'apparition de l'épiscopat monarchique. Une autre idée est que Clément était l'évêque successeur de Pierre, tandis que Lin et Anaclet étaient ses « auxiliaires ». Selon une autre hypothèse encore, Clément, qui dans sa Lettre aux Corinthiens donne le conseil de quitter l'épiscopat plutôt que d'être occasion de schisme, aurait lui-même démissionné pour l'amour de la paix. Une autre encore suppose qu'il y avait à Rome deux communautés chrétiennes distinctes, l'une d'origine juive dirigée par un évêque successeur de Pierre, l'autre d'origine païenne sous un evêque successeur de Paul, et que les deux auraient fusionné sous Clément.

Ensuite Colson propose une hypothèse personnelle, qu'il considère plausible : Lin et Anaclet seraient les premiers présidents successifs d'un collège des presbytre ou ἐπίσκοποι (episkopoï) de l'Église locale de Rome, tandis que Clément serait successeur de l'apôtre Pierre dans sa fonction de superviseur des diverses Églises locales. Il serait pour cette raison que, dans ses Stromates, Clément d'Alexandrie (vers 150 – vers 215), en citant la Lettre aux Corinthiens de son homonyme de Rome, en appelle l'auteur lËŠapôtre Clément. Rome ne serait que la base d'où il exerce son apostolat, fonction itinérante par nature, mais quand il a vieilli, il s'y fixe de façon permanente et par conséquence la présence ininterrompue du successeur de l'apôtre Pierre éclipse ensuite totalement le rôle du président du collège des ἐπίσκοποι.

Le Pasteur d'Hermas est un texte chrétien dont la rédaction finale est du IIe siècle, mais dont certaines parties pourraient être d'époques antérieures. L'auteur, qui se présente comme visionnaire, dit qu'une femme représentant l'Église personnifiée qui lui avait prêté un petit livre à copier et à annoncer aux élus de Dieu vint après et « me demanda si j'avais déjà donné le petit livre aux presbytres. Je dis que non. " Tu as eu raison, dit-elle. J'ai certains mots à ajouter. Quand j'aurai achevé l'ensemble, tu le feras connaître à tous les élus. Tu feras donc deux copies du petit livre et tu en enverras une à Clément, l'autre à Grapté. Et Clément l'enverra aux autres villes: c'est sa mission. Grapté, elle, avertira les veuves et les orphelins. Toi, tu le liras à cette ville, en présence des presbytres qui dirigent l'église. "» Ceux qui dirigent l'église dans « cette ville » sont donc « les presbytres », mais « Clément » a la mission et la responsabilité de s'occuper des « autres villes ». Colson y voit un écho de l'organisation hiérarchique de l'Église de Rome au temps de Clément.





 
Pape précédent :
Anaclet ou Clet

3e Pape de l'Eglise Catholique

Pape suivant :
Evariste

5e Pape de l'Eglise Catholique

 


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