Anicet (155-166)
11e Pape de l'Eglise Catholique
Dernière mise à jour : lun. 23 déc. 2019 à 17:30
Saint Anicet fut élevé au souverain pontificat en l’an 155, après le martyre de saint Pie Ier et fut le onzième successeur de saint Pierre. Son père, qui s’appelait Jean, était du bourg d’Omise, en Syrie.
Saint Anicet s’acquitta très fidèlement de son ministère, dans un temps où il y avait beaucoup d’affaires à soutenir. Car plusieurs hérétiques s’étant glissés dans Rome, troublèrent beaucoup l’Église.
Or saint Anicet ne manqua pas de les combattre par sa doctrine et par son autorité, pour empêcher le progrès de leurs erreurs, auxquelles plusieurs âmes simples s’étaient déjà laissées aller. Mais Dieu, qui sait modérer les afflictions de Ses Saints par les douceurs de Sa miséricorde, ne consola pas peu ce très saint Pape par l’arrivée de quelques saints personnages à Rome pendant son pontificat.
Le premier fut saint Polycarpe, Évêque de Smyrne, en Asie, ancien disciple de saint Jean l’Évangéliste, qui vint le consulter sur quelques difficultés touchant la fête de Pâques.
Ce fut au temps de saint Anicet que, selon saint Jérôme, Hégésippe vint à Rome. Il composa, d’après les ordres de ce Pape, ou du moins il lui présenta une Histoire ecclésiastique d’un style simple et naïf, depuis la Passion du Sauveur jusqu’à son pontificat.
On attribue à saint Anicet une lettre décrétale aux Évêques des Gaules, par laquelle, suivant le précepte de l’Apôtre, il « défendit aux clercs de laisser croître et d’entretenir leur chevelure, et leur ordonna de couper leurs cheveux en forme de couronne sur le sommet de la tête », ce qui est la tonsure. Il ordonna aussi, d’après quelques auteurs, qu’un prêtre ne pourrait être sacré Évêque que par trois autres prélats, comme le concile de Nicée l’a aussi défini plus tard ; et que, pour le métropolitain, tous les autres Évêques de sa province assisteraient à son sacre.
Saint Anicet fit cinq fois les ordres au mois de décembre et y ordonna dix-sept prêtres, quatre diacres et neuf évêques en divers endroits. Enfin, quoique ce saint Pontife fût issu d’une nation née pour la servitude, dit saint Damase, il n’y eut cependant personne en son siècle qui voulût moins servir les idoles que lui. De là, la haine des païens, qui le firent mourir martyr le 17 avril. C’était l’an 166, Marc-Aurèle étant empereur romain.
Tous les Martyrologes célèbrent la mémoire de ce très saint Pontife. Son corps fut exhumé l’an 1694 par la permission du Pape Clément VIII, et donné à Jean Ange, duc d’Altemps, qui le mit dans une chapelle bâtie exprès à Rome, en son palais. Son chef a été apporté à Munich, en Bavière, où il est honoré dans l’église de la Compagnie de Jésus.
Syrien, de Homs (Émèse). Eusèbe (260-340) précise qu'il régna onze ans. C'est sous son pontificat que saint Justin composa sa seconde apologie de la religion chrétienne qui lui valut le martyre (165). En la cinquième année du règne de Marc-Aurèle, Anicet reçut la visite de saint Polycarpe, octogénaire, évêque de Smyrne, en Asie, et ancien disciple de saint Jean l'Évangéliste, qui venait le consulter à propos de la célébration de la fête de Pâques. Vers l'an 157, Hégésippe, juif converti, vint à Rome, et sur les ordres d'Anicet, composa une histoire de l'Église, dont il ne reste aujourd'hui que des fragments conservés dans Eusèbe. Ce serait ce pape qui aurait fait ériger sur le Vatican un mémorial en honneur de Saint Pierre, découvert en 1945. Vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 17 avril.
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