Pie 1er (140-155)
10e Pape de l'Eglise Catholique
Dernière mise à jour : lun. 23 déc. 2019 à 17:10
Le premier pape qui porta le nom glorieux de Pie était un Italien de la ville d’Aquilée, dans l’état de Venise. Encore tout jeune, il vint habiter Rome où il fut admis au nombre des diacres. Le futur élu au souverain pontificat exerçait le sacerdoce lorsque le pape Hygin mourut martyr, en l’an 142. Il adopta le nom de Pie Ier, nom qui devait devenir si cher à l’Eglise.
Avec l’aide des lumières de saint Justin le Philosophe, il combattit l’hérésie de Valentin et refusa de communiquer avec Marcion qui tentait d’introduire dans l’Eglise la doctrine fataliste des deux principes, l’un auteur du bien, dont l’âme serait une émanation, l’autre auteur du mal, dont le corps serait l’ouvrage. Le saint pape Pie Ier eut surtout à combattre l’hérésie des Gnostiques implantée par Simon le Magicien qui avait essayé de tromper les fidèles de Rome par ses prestiges et ses artifices diaboliques.
Saint Pie Ier établit que la fête de Pâques se célébrerait le dimanche, en mémoire de la glorieuse Résurrection du Sauveur qui eut lieu ce jour de la semaine. Il fixa cette loi inviolable afin de continuer la pieuse coutume qui s’observait déjà par la tradition des Apôtres, et parce qu’il désirait abolir les superstitions de certaines Eglises qui voulaient imiter les Juifs en cette sainte solennité.
Saint Pie Ier venait souvent célébrer le Saint Sacrifice de la messe dans l’illustre maison de saint Pudens, sénateur qui voulut consacrer sa maison afin de la convertir en église ouverte à tous les chrétiens. Comme une multitude de païens accouraient en ces lieux bénis pour demander leur admission au sein de l’Eglise naissante, cette affluence ne tarda pas à être remarquée par les idolâtres jaloux et hostiles qui s’empressèrent d’adresser leurs plaintes à l’empereur Marc-Aurèle Antonin.
Ce prince ralluma la persécution à cause du grand nombre de conversions qui ne cessaient de se multiplier dans son empire. Il défendit aux chrétiens de se mêler au reste du peuple et de paraître dans les marchés, ainsi qu’aux thermes publics.
Saint Pie Ier gouverna la chrétienté pendant plus de quinze ans. L’histoire conteste que ce pontife ait donné son sang pour la foi, mais l’Église l’honore comme martyr. Il fut enseveli dans la catacombe du Vatican, auprès du corps de saint Pierre.
Son pontificat est marqué par le développement des idées gnostiques, propagées déjà sous le pontificat précédent par Cerdon et Valentin d'Égypte. Ceux-ci reçoivent un renfort de poids avec Marcion du Pont, qui remet en cause l’unicité de Dieu, l’Ancien Testament ainsi que la double nature humaine et divine du Christ. Pie Ier dénonce ces positions hérétiques lors d’un synode à Rome. Le marcionisme est dénoncé comme hérésie et Marcion est exclu de l’Église vers 144.
Quant à la lutte contre les idées défendues par les gnostiques, elle reçoit sur le plan intellectuel et philosophique le renfort d’un vrai dialecticien en la personne de Justin de Naplouse qui vient au secours de l'évêque de Rome moins à l’aise que son prédécesseur Hygin dans ce genre de controverses.
La tradition lui attribue la construction de la basilique Sainte-Pudentienne à Rome en l’honneur de sa sœur qui porte ce nom, hypothèse discutée.
Bien qu’il ne soit pas prouvé qu’il soit mort pour sa foi chrétienne, il est vénéré comme un saint-martyr et fêté le 11 juillet3. Sa dépouille mortelle aurait été ensevelie non loin de celle de l’apôtre Pierre sur la colline du Vatican.
Hygin
9e Pape de l'Eglise Catholique
Anicet
11e Pape de l'Eglise Catholique