Denys (260 - 268)
25e Pape de l'Eglise Catholique
Dernière mise à jour : Thu 13 Feb 2020 AM
A la mort de Sixte II, l'Église de Rome fut gouverné pendant quelque temps par les seuls presbytres, car même les diacres avaient été martyrisés sous le régime précédent.
L'élection du nouveau pape ne se fit que lorsque la nouvelle de la mort de Valérien (253-260) en captivité fut parvenu à Rome. Denys était probablement d'ascendance grecque. Il régna sous l'empereur Gallien (260-268), fils de Valérien, lequel abandonna la politique de persécution de son père. Il rendit à l'Église les cimetières confisqués et une partie de ses biens. Denys amorça alors une réorganisation complète de l'Église de Rome. Et put même apporter une aide à l'Église d'Orient, fait rappelé par Basile le Grand (+379). Il figure parmi les papes les plus importants du IIIe siècle.
Saint Denys, né en Calabre, ayant, de simple anachorète qu’il était, été fait prêtre de l’église romaine sous le pape Étienne, fut élu pape après deux ans de vacance du siège épiscopal due à la persécution de l’empereur Valérien, qui régna de 253 à 260. Il est compté par les Carmes au nombre de leurs religieux. Il distribua d’une manière différente les paroisses de Rome, et rétablit des institutions troublées par la persécution de Valérien.
Saint Basile appelle Denys homme illustre par l’intégrité de la foi et des vertus de toute sorte. La même justice est rendue au pape Denys par Denis, évêque d’Alexandrie, prélat admirable, suivant saint Anastase.
Le pape Denys possédait depuis longtemps la plus profonde connaissance des doctrines de l’Église, au point qu’il pouvait servir de règle à un concile œcuménique. Durant la dispute sur le baptême des hérétiques, il avait adhéré à la décision d’Étienne ; puis il s’était fait un devoir de seconder l’évêque d’Alexandrie Denis, lorsque ce dernier cherchait à modérer la sévérité de la sentence et à conseiller la paix.
La ville de Césarée, dans la Cappadoce, ayant été saccagée par les barbares, le pape Denys, fidèle aux traditions généreuses de ses prédécesseurs, envoya à ces Églises des consolations et des secours pour racheter les chrétiens de l’esclavage : circonstance pour laquelle le peuple bénit la mémoire de ce pontife, et tenait ses lettres en grande vénération.
Cependant la bonne harmonie qui existait entre Denys de Rome et Denis d’Alexandrie fut sur le point d’être altérée. On imputa à ce dernier une grave faute. Il avait entrepris de réfuter avec vivacité l’hérésie de Sabellius, qui ne reconnaissait en Dieu aucune distinction de personnes. Quelques flatteurs crurent ou feignirent de croire qu’en combattant cette erreur, Denis d’Alexandrie était tombé dans une autre également répréhensible, celle de supposer le Fils, dans sa substance, divers du Père. On ne tarda pas à dénoncer Denis à l’Église de Rome. Le concile qu’on venait d’assembler, par ordre du pontife, pensait peut-être à sévir contre l’accusé ; le pontife lui écrivit, et il résulta, des explications données, une complète satisfaction, que le pontife s’empressa d’exprimer avec tendresse.
L’empereur romain Gallien qui régnait alors (jusqu’en 268) commandait de cesser la persécution, et déclarait alors qu’il voulait que chacun suivît librement son culte. Le pontife, après une vie longue et saintement employée, mourut fin 268. En deux ordinations, il avait créé sept évêques, douze prêtres et six diacres. Il fut enterré dans le cimetière de Calixte.
Denys est vénéré par l'Église comme saint et est fêté le 26 décembre.
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